Gestes invasifs

Les gestes invasifs prénataux (choriocentèse et amniocentèse) sont effectués s’il existe :

  • – un risque considéré comme élevé de malformation chromosomique ou d’anomalie génétique fœtale,
  • – une suspicion d’infection fœtale (infection par cytomégalovirus par exemple)

Le but de ces gestes ainsi que leurs éventuelles complications seront expliqués avant la procédure à la patiente.

Si une analyse génétique est effectuée, des informations précises concernant le type de résultats et leur interprétation sont indispensables. Il est parfois nécessaire d’avoir un entretien avec un généticien, en fonction du type d’analyse prévue, avant la procédure.

Le risque de complication d’un tel geste est estimé à 1%.

Avant le geste invasif, le professionnel de santé doit transmettre toutes les informations nécessaires répertoriées dans un consentement éclairé (élaboré par la Société Suisse de Gynécologie Obstétrique). La patiente doit en prendre connaissance et y apposer sa signature.

Le délai pour obtenir les résultats est lui aussi discuté.

Déroulement d’une choriocentèse

Geste réalisé par voie abdominale dès la 11e semaine d’aménorrhée permettant d’obtenir une biopsie du placenta, sous contrôle échographique (anesthésie locale)

Le tissu prélevé est adressé à un laboratoire de génétique médicale pour la recherche souhaitée (caryotype ou carte des chromosomes ; recherche de maladie génétique connue)

Aucune préparation au préalable n’est nécessaire,

Recommandation : repos de 48 heures après la procédure.

Déroulement d’une amniocentèse

Pratiquée dès la 16e semaine d’aménorrhée, par voie abdominale et sous contrôle échographique, une aiguille est introduite dans la cavité amniotique avec prélèvement de liquide

Selon la raison de ce geste « invasif », ce liquide sera adressé soit:

  • – au laboratoire de génétique (carte des chromosomes, recherche de gènes spécifiques),
  • – au laboratoire de microbiologie (recherche virale par exemple).

Recommandation : repos de 48 heures après la procédure

Déroulement d’une réduction embryonnaire

Procédure interventionnelle destinée uniquement à une grossesse multiple de haut rang (grossesse triple, quadruple ou plus). Dans de telles circonstances, si les futurs parents le demandent, on pourra procéder à la réduction du nombre de fœtus.

Procédure largement discutée lors d’un entretien préalable si possible au moins 2 à 3 semaines avant sa réalisation.

Attention : ce geste comporte des risques pour les autres fœtus.

Recommandation : repos de 2 semaines après la procédure.